En trois mois, le président américain a profondément bousculé son pays et modifié les relations internationales. Retrouvez aussi les réponses de nos correspondants aux Etats-Unis, Piotr Smolar et Arnaud Leparmentier.
Live animé par Grégor Brandy et Pierre Bouvier
Live terminé Article se déroulant en direct
Mis à jour le 01 mai 2025 à 08h12

Le 01/05 à 07:59
Ce direct est désormais fermé
Merci à toutes et tous de l’avoir consulté et de nous avoir envoyé des questions.
Vous pouvez retrouver tous nos articles sur Donald Trump et sur les Etats-Unis.
Le 01/05 à 06:41 Pour approfondir
Il a fallu attendre la mort du pape François pour que Donald Trump s’aventure hors des frontières américaines. Le déplacement du président pour les funérailles au Vatican, le 26avril, a précédé de peu une tournée au Moyen-Orient, prévue à la mi-mai. En majesté, Donald Trump préfère recevoir à la Maison Blanche. Le bureau Ovale est transformé en studio de télévision où défilent les invités, avec plus ou moins de bonheur. Prisant les conférences de presse improvisées, assis dans son large fauteuil, Donald Trump signe des décrets, complimente, menace, insulte, augmente et baisse les droits de douane, change d’avis en revendiquant sa cohérence, méprise les alliés traditionnels des Etats-Unis, développe un discours impérialiste inédit.
Lecture : 10 min.
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Le 01/05 à 06:16
Kamala Harris dénonce la «vision étriquée et égoïste» de Donald Trump
L’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris a dénoncé mercredi un exercice «égoïste» du pouvoir par Donald Trump, dans son premier discours majeur après sa défaite à l’élection présidentielle de novembre. Elle a fustigé une «vision étriquée et égoïste de l’Amérique, où l’on punit ceux qui disent la vérité, où l’on favorise les fidèles, où l’on tire profit de son pouvoir et où l’on laisse les autres se débrouiller seuls».
La démocrate, qui hésite, selon la presse américaine, entre une nouvelle candidature à la Maison Blanche en2028 ou tenter de se faire élire au poste de gouverneur de Californie en2026, a appelé les Américains à ne pas se laisser «berner» par le «chaos» apparent du début de mandat du milliardaire républicain.
Au-delà de ses multiples louvoiements sur les droits de douane, M.Trump déroule un «programme qui a été élaboré pendant des décennies» par les conservateurs, a-t-elle martelé. Ce programme vise «à réduire l’éducation publique, (…) à réduire la taille du gouvernement, puis à privatiser ses services. Tout cela en accordant des allègements fiscaux aux plus riches», a-t-elle résumé. Après avoir fait profil bas pendant six mois après sa défaite, MmeHarris était l’invitée d’une association encourageant les femmes à s’engager en politique.
Elle a estimé que les tentatives de M.Trump pour maximiser l’autorité du président font courir aux Etats-Unis le risque d’une «crise constitutionnelle». «Si cela se produit, (…) le seul pouvoir qui ne doit pas faillir, c’est la voix du peuple.»
«Le président Trump, son administration et leurs alliés misent sur l’idée que la peur peut être contagieuse», a-t-elle observé. Mais «la peur n’est pas la seule chose qui est contagieuse. Le courage est contagieux», a-t-elle lancé, en saluant celui des juges, des universitaires et des citoyens ordinaires qui s’opposent au gouvernement. «Le courage de tous ces Américains m’inspire», a-t-elle insisté.
Le 01/05 à 03:02
Extraction minière: l’Autorité des fonds marins dénonce l’action «unilatérale» américaine
La secrétaire générale de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) a dénoncé mercredi la porte ouverte par Donald Trump à l’exploitation minière dans les eaux internationales. «Aucun Etat n’a le droit d’exploiter unilatéralement les ressources minérales» des fonds marins en haute mer «en dehors du cadre juridique établi» par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (Unclos), a déclaré Leticia Carvalho dans un communiqué. «Il est communément admis que cette interdiction est contraignante pour tous les Etats, y compris ceux qui n’ont pas ratifié Unclos.»
Les Etats-Unis n’ont jamais ratifié cette convention qui a créé l’AIFM, l’organisation chargée de gérer les fonds marins dans les eaux internationales, classés «bien commun de l’humanité». Ils ne sont donc pas non plus membres de l’AIFM qui négocie depuis plus de dix ans le «code minier» qui doit établir les règles d’extraction commerciale de minéraux convoités pour la transition énergétique.
Dans ce contexte, le président américain Donald Trump, utilisant une loi américaine de 1980, a signé la semaine dernière un décret demandant à son administration d’accélérer l’examen des candidatures et la délivrance de permis d’exploitation, y compris dans les eaux internationales.
Dans la foulée, l’entreprise canadienne The Metals Company a annoncé mardi avoir déposé auprès des autorités américaines la première demande d’exploitation en haute mer pour des parcelles dans la zone de Clarion-Clipperton (CCZ) dans le Pacifique.
Le 01/05 à 00:22
Après le Salvador, Washington cherche «activement» d’autres pays pour y renvoyer des migrants illégaux de pays tiers
«Je le dis sans ambages, nous recherchons activement d’autres pays pour accueillir les ressortissants de pays tiers. Et cela ne concerne pas seulement le Salvador», a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, lors d’une réunion de l’administration Trump à la Maison Blanche.
«Nous travaillons avec d’autres pays pour leur dire que nous voulons leur envoyer certains des êtres humains les plus méprisables», a poursuivi M. Rubio dans le but de nous «débarrasser d’un tas de pervers, de pédophiles et de violeurs d’enfants», reprenant ainsi le langage employé par le président Donald Trump. Le message, a-t-il encore dit, est que «si vous voulez avoir de bonnes relations avec les Etats-Unis, vous devez reprendre vos ressortissants en situation irrégulière. Et nous avons obtenu une coopération historique».
Deux personnes au fait des négociations, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ont fait savoir à l’Agence France-Presse que le Rwanda figurait parmi les pays en pourparlers avec les Etats-Unis. En2022, le gouvernement conservateur britannique de Boris Johnson avait annoncé le projet très controversé d’expulser vers le Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Projet qui ne s’est jamais concrétisé. A son arrivée au pouvoir, en juillet2024, le travailliste Keir Starmer a annoncé l’abandon de l’accord avec le Rwanda.
Des médias américains ont affirmé, par ailleurs, que les Etats-Unis avaient aussi engagé des pourparlers avec la Libye.
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Le 30/04 à 23:00
Les terres rares, l’arme tant redoutée de la Chine pour répondre à la guerre commerciale de Donald Trump
Dans le bras de fer avec les Etats-Unis, la Chine a dégainé une arme commerciale redoutable: les terres rares. Le gouvernement chinois a instauré un contrôle sur l’exportation de sept métaux stratégiques, sur lesquels Pékin dispose d’un quasi-monopole dans la chaîne d’approvisionnement.
Lire aussi :
Publié le 30 avril 2025 à 20h00
Temps de Lecture 5 min.
Le 30/04 à 22:36
Le dernier quiz de la journée!
Le 30/04 à 22:03
L’Afrique à la peine pour défendre ses intérêts face à Donald Trump
A en croire le conseiller principal du président américain pour l’Afrique, le continent est «très important» pour Donald Trump. «Il apprécie énormément l’Afrique et les Africains», déclarait Massad Boulos dans une interview à la BBC, le 23avril. Des propos surprenants, tant les actions entreprises depuis centjours par le locataire de la Maison Blanche semblent traduire une absence totale de considération pour cette région du monde. Quelles qu’en soient les conséquences à l’échelle économique.
Lire aussi :
Publié le 30 avril 2025 à 19h00
Temps de Lecture 4 min.
Le 30/04 à 21:59
J.D.Vance évoque les plans pour les cent prochains jours de l’administration Trump
Les cent premiers jours de l’administration Trump, ont permis de «réparer et s’attaquer à tout ce qui était facile à faire», a déclaré le vice-président américain, J.D.Vance, à Fox News, soulignant que pendant c«mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine» signature du président sur un bout de papier».
Selon lui, en revanche, «les cent prochains jours, ça sera beaucoup de choses qu’on ne peut pas changer aussi vite», pour lesquelles l’administration «aura besoin du Congrès et, dans certains cas, de [ses] partenaires internationaux».
Il a notamment évoqué la «belle grande loi» de baisse d’impôts annoncée par Donald Trump, estimant qu’elle pourrait «donner un petit coup de fouet à l’économie». Il a aussi réitéré l’ambition de Donald Trump de «mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine».
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Le 30/04 à 21:27 Vos questions
Avez-vous des informations concernant les négociations des tarifs douaniers entre l’Europe et les États Unis ? Il reste deux mois avant l’échéance du moratoire
Jean phi
Bonjour,
Jeudi dernier, le ministre de l’économie français, Eric Lombard, a déclaré que l’Union européenne et les Etats-Unis étaient «encore loin d’un accord» sur les droits de douane, lors d’un entretien avec des journalistes, à Washington, en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, tout en évoquant ses entretiens «chaleureux» avec des responsables américains.
Pour rappel, dans le cadre de la guerre commerciale lancée par Donald Trump, les Etats-Unis ont déjà imposé 10% de droits de douane additionnels sur les produits européens entrant aux Etats-Unis. Une surtaxe que le milliardaire républicain menace de faire passer à 20%. Il a également décrété 25% de droits sur l’acier et l’aluminium.
Le 30/04 à 21:07 Pour approfondir
Steve Bannon, sur les 100jours de Donald Trump: «Nous voulons rendre cette révolution permanente»
Envoyée spéciale à Washington, notre journaliste Ivanne Trippenbach a interrogé Steve Bannon dans son studio, d’où il diffuse son podcast «War Room».
L’ancien stratège de la Maison Blanche devenu podcasteur et passé par la prison après avoir entravé l’enquête du Congrès sur l’assaut du Capitole le 6janvier2021, décrypte les ressorts du deuxième mandat du président des Etats-Unis et la préparation de son retour au pouvoir.
«Ces centpremiers jours, c’est action, action, action! Nous submergeons l’opposition. La gauche va devant les tribunaux parce qu’elle n’a aucun pouvoir politique. La mobilisation dans la rue est assez faible, par rapport à la dernière fois. Il y a des gens mécontents, bien sûr, mais leur seule façon d’empêcher l’action de Trump, c’est de le ralentir.»
Une élégante bâtisse de Capitol Hill, derrière la Cour suprême, à Washington, datant de 1805. Au sous-sol, aménagé en studio d’enregistrement, les caméras sont éteintes. On trouve des gravures du Christ, un thermos siglé Moms for Liberty, mouvement de femmes ultraconservatrices, un ouvrage sur les ambitions de la Chine pour désindustrialiser l’Occident… Steve Bannon, cerveau de la première campagne de Donald Trump et architecte de sa «révolution national-populiste», reconverti en animateur du podcast «War Room» après qu’il a été écarté de la Maison Blanche en août2017, se dit «joyeux». Ce représentant de l’aile droite du mouvement MAGA (Make America Great Again), passé par la prison après avoir entravé l’enquête du Congrès sur l’assaut du Capitole du 6janvier2021, reçoit Le Monde samedi 19avril pour passer en revue les cent premiers jours du deuxième mandat de Donald Trump.
Lecture : 7 min.
Le 30/04 à 20:40 En vidéos 🎥
Donald Trump au pouvoir depuis cent jours: où sont les démocrates?
Le 30/04 à 20:24
«Peut-être que les enfants auront deux poupées au lieu de trente», dit Donald Trump, évoquant de potentielles conséquences à sa guerre commerciale
Interrogé sur de potentielles discussions avec le président chinois Xi Jinping, Donald Trump a évité la question, mais a semblé admettre que les produits américains pourraient être moins nombreux et coûter plus cher en raison de sa guerre commerciale, rapporte l’agence de presse américaine Associated Press.
Devant les journalistes, le président américain a d’abord déclaré que «quelqu’un a dit» que «les rayons des magasins seront vides», avant de poursuivre: «Eh bien, peut-être que les enfants auront deux poupées au lieu de trente poupées. Et peut-être que les deux poupées coûteront quelques dollars de plus que d’habitude.»
Donald Trump a ensuite affirmé que les Etats-Unis se sont fait «arnaquer» par tous les pays du monde, mais principalement par la Chine. Sans apporter de preuves, il a également déclaré que la Chine fait face à «d’énormes difficultés» et a évoqué des «cargos chargés d’objets, dont on n’a pas besoin pour la plupart».
Le 30/04 à 20:20 Vos questions
Est-ce que le negationisme dans la presse ne cache pas des politiques réellement efficaces et ou qui nécessitent du temps pour que les résultats soient visibles? Est-ce que les prix des œufs a baissé? Qu’en est-il des chiffres de l’immigration clandestine ? Des investissements pour des usines ou des entreprises sont-elles concrétisées depuis son election ?
Neutre
Bonjour,
Sur la question du prix des œufs, je vous renvoie vers ce très joli article du Guardian, qui récapitule les 100premiers jours du mandat de Donald Trump en infographies.

Et comme vous pouvez le voir, le prix des œufs n’a quasiment pas baissé depuis son arrivée. Aujourd’hui, la douzaine d’œufs coûte, en moyenne, 6,20dollars (5,46 euros). C’est deux fois plus qu’en mars 2024, si l’on se fie au Bureau of Labor Statistics.
Lire aussi :
Publié le 28 février 2025 à 10h35
Temps de Lecture 1 min.
Le 30/04 à 19:52
Le premier ministre canadien aux Etats-Unis «la semaine prochaine», annonce Donald Trump
Donald Trump a annoncé mercredi que le premier ministre canadien, Mark Carney, récent vainqueur des élections législatives, serait en visite à la Maison Blanche «d’ici à la semaine prochaine ou avant», au moment où les deux alliés historiques sont en froid compte tenu des menaces d’annexion du président américain.
«Je lui ai parlé hier, il n’aurait pas pu être plus sympa, et je l’ai félicité», a déclaré Donald Trump lors d’un conseil des ministres, alors que ses menaces et le conflit commercial qu’il a ouvert contre le Canada ont été au cœur de la campagne pour les législatives chez ce voisin du nord.
Lire aussi :
Publié le 29 avril 2025 à 06h41
Temps de Lecture 4 min.
Le 30/04 à 19:45
C’est l’heure d’un dernier quiz
Est-ce que vous aviez la bonne réponse?
Le 30/04 à 19:35 Pour approfondir
Les 25 moments qui ont marqué le retour de Donald Trump à la Maison Blanche
La confrontation avec Volodymyr Zelensky dans le bureau Ovale, le discours de J. D.Vance à Munich, l’annonce de l’instauration des droits de douane… Retour sur certains épisodes notables du début du deuxième mandat du président des Etats-Unis.
Depuis son investiture, le 20janvier, Donald Trump s’est lancé dans une impressionnante guerre éclair aux fronts multiples. Contre les juges, les universités, les alliés des Etats-Unis, les politiques de diversité ou encore l’Etat fédéral… Ses sorties, que ce soit sur son réseau Truth Social, face aux dirigeants étrangers ou dans les décrets présidentiels qu’il publie à tour de bras, ont provoqué de nombreux bouleversements géopolitiques et obligé les alliés des Etats-Unis à se repositionner.
Et vous, quel moment vous a particulièrement marqué?
Le 30/04 à 19:28 Tchat
C’est la fin de ce tchat avec Arnaud Leparmentier
Merci à toutes et à tous pour vos questions. Vous pouvez retrouver tous les articles de notre correspondant à New York sur sa page auteur, et tous les articles sur les Etats-Unis ici.
Le 30/04 à 19:26 Tchat
Bonsoir,La fuite des cerveaux que l’on commence à constater, notamment vers la France avec les annonces faites par l’Université Aix-Marseille, est-elle évoquée aux US?
Cet
Non, je n’ai pas vraiment vu.
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
Le 30/04 à 19:25 Tchat
Tchat. L économie américaine est elle vraiment indispensable à l économie mondiale ? Pourrait on tous se passer de commercer avec les USA ?
Pere Plex
Sans l’éco américaine, on ne fait pas technologiquement ce tchat (je sais des lecteurs vont me dire le contraire:)
Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
Pour approfondir
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Voir tous les articles
Le contexte
- Mercredi 30avril, Donald Trump fête les cent premiers jours de son deuxième mandat, entamé le 20janvier.
- Allers-retours sur les droits de douane, bras de fer avec la Chine, déclarations tapageuses sur Gaza, altercation avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, reprise du dialogue avec la Russie… En trois mois, le président américain a bousculé les relations internationales.
- L’administration Trump a imposé ses réformes également aux Etats-Unis, en mettant en œuvre une politique anti-immigration intransigeante, en défiant la justice ou en s’attaquant aux universités. Elon Musk est, lui, chargé, à la tête du département de l’efficacité gouvernementale, de mener des coupes budgétaires à tout-va.
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